Daisy Bouvier

Ma belle et douce Daisy,

Tu es partie depuis deux mois et il n’y a pas une journée où je ne pense pas à toi. Nous avions nos habitudes ensemble, notre routine. Tes rituels avec la moulé et les plantes en faisant des cercles avec ton museaux, tes accueilles hurlantes, ton soutient et nos câlins me manque énormément. Depuis le plus lointain de mes souvenirs, j’ai toujours rêvé avoir un gros pitou mais on ne pouvait pas en avoir pour diverses raisons. C’est à l’âge de 23 ans que j’ai pu réaliser ce grand rêve.

Je me souviens de la première fois que je t’ai vu à la SPA alors que tu étais un petit chiot de 3 mois. La salle était remplie de visiteurs, nos regards se sont croisés et ne sont plus lâchés. J’ai approché de ta cage et tu as mis tes deux petites pattes dans mes mains. C’était le coup de foudre! À partir de ce moment, je savais que toi et moi allions faire un grand chemin ensemble. Au début tu étais une petite boule de poil tannante mais tu es rapidement devenue ma fidèle amie, ma fille, en plus d’une bonne chienne d’assistance. Ma belle Daisy, tu étais spéciale pour consoler et soutenir les gens. Tout le monde me le disait et t’aimait. Tu étais si douce que lorsque le ton montait, pas contre toi mais contre n’importe quoi, comme le gouvernement, tu t’en allais dans la chambre l’air débité et tu revenais après. « Pauvre Daisy! » disions-nous pour te taquiner et toi, tu remuais alors de la queue. On a beaucoup ris ensemble.

Tu m’as surtout appris à être plus délicate avec les gens qui m’entourent.

Malheureusement, je savais que tu n’allais pas être là avec moi pour toujours. Je voyais les signes de vieillissement mais les vétérinaires ne voyaient rien de majeur à ta santé. Puis, du jour au lendemain, tu as arrêté de manger. Je croyais que tu étais anxieuse à cause de notre déménagement mais tu n’allais vraiment pas bien. Cette fois, 3 mois après ton examen précédent, les vétérinaires ont diagnostiqué un cancer du foie très violent. J’ai été obliger de te laisser partir. Je me serais senti égoïste de te garder avec moi dans ces souffrances alors que tu as été tellement bonne pour moi. Tu m’as permis de maintenir ma dignité en m’aidant dans mes tâches quotidiennes. Grâce à toi, j’ai pu maintenir mon autonomie avant et après mon opération. Je me faisais l’obligation de te laisser ta dignité de pitou. Je m’étais préparé mentalement à ton départ mais je n’aurais pas pensé que ça arriverait aussi violemment. Au fond, c’est une bonne chose pour toi que tu n’aies pas trop souffert longtemps. On a passé une dernière journée à la maison ensemble avant l’euthanasie. On s’est collée toute la journée. Dans l’auto, en s’en allant vers l’hôpital vétérinaire, tu me consolais encore en collant ton museau sur mon visage. Je sentais que tu me disais adieu. Tu as été un merveilleux gros toutou jusque dans tes derniers instants.

Tu m’as aidé à surmonter le deuil de ma fille et à me lever avec mon handicap et je t’en serai toujours reconnaissante. C’est pour cela, entre autres, que je tenais à te rendre cet hommage. Tu as été le pitou de mes rêves.

Je t’aimerai toujours ma belle Daisy
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